miércoles, 3 de febrero de 2016

Art pictural au XVIIIème siècle



Voici un nouvel article !

Comme ça faisait longtemps que je ne parlais pas d’art pictural, (et que je ne voulais pas vous submerger de texte après mon assez conséquent post sur l’Encyclopédie) j’ai décidé de faire les recherches nécessaires pour un article sur ce sujet au XVIIIe siècle. Je ne m’attendais pas à trouver autant de choses pour un siècle tourné principalement sur l’écriture. Comme vous le verrez, je me trompais.

D’un côté, nous avons la censure de l’art face aux valeurs libertines, de plus en plus populaires à cette époque. Allant contre des valeurs de bon chrétiens, les libertins sont hédonistes, poursuivant le bonheur dans la vie. Un de ceux-cis qui a été censuré est Fragonard, avec sa série de quatre oeuvres : Les Progrès de l'amour dans le cœur d'une jeune fille. Commandés par une maîtresse de Louis XV, ils furent censurés par elle même après quelques jours d’exposition, les renvoyant à l’artiste.


La poursuite
La rencontre

La lettre d'amour
L'amant couronne

Ces tableaux, mettant en scène un amour trop libre sensuel, et de moeurs ambigües furent décrochés, et l’artiste les exposa dans un espace privé, chez son cousin.



Une autre anecdote intéressante est celle d’une censure de nature diplomatique portée sur un portrait trop positif du roi; le Trait d’humanité de Louis XVI, de Debucourt.


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En 1785, période politiquement instable pour la monarchie de l’époque, ce tableau semble trop en faire (il montre un roi sur-bénévole et généreux, adoré par son peuple), pour gagner les faveurs du public. De peur de la faire passer pour une oeuvre de propagande, le roi demande à l’artiste de recommencer. Celui-ci, au lieu de gâcher une oeuvre sur laquelle il a passé un certain temps, propose de simplement dissimuler l’identité du roi par un voile rouge. Le tableau est exposé, sans pourtant que le public passe a côté de l’identité du roi. Voilà un très bon exemple de comment l’autocensure peut sauver une oeuvre de la destruction; un tour bien joué par Debucourt.

Pour un troisième et dernier exemple, je vais utiliser une peinture à répercussions politiques: comte de Lally-Tollendal, dévoilant le buste de son père de Robin Jean-Baptiste Claude Robin.



 


D’abord, un peu d’ Histoire. En 1766, le général Lally-Tollendal est injustement accusé de trahison, et exécuté pour ses supposés crimes. Puis, entre dans l’affaire un grand penseur des Lumières, dont je vous ai déjà parlé il y a quelques semaines, Voltaire. Encore et toujours militant de la vérité, il crée un scandale, combattant pour la réhabilitation du défunt. Enfin, il parvient à prouver l’innocence de celui-ci. C’est cette affaire qui inspire Robin pour le tableau ci-dessus.
Le fils de l’accusé tient dans sa main la lettre de pardon de son père. Enfin arrivé à la vérité, il peut enfin dévoiler la figure de son père, cachée dans le noir (voile noir) du mensonge. Il fait cela d’un geste dramatique, et d’un air serein, montrant l’importance de l’acte.

Robin est censuré par la monarchie, car il montre par cette oeuvre particulièrement forte les failles de la justice royale. C’est ce dévoilement du buste, dans un mouvement poussant à la liberté, et à la révolte contre l’obscur (ici, la mauvaise justice du roi) qui effraie les censeurs, déjà soucieux du futur de la monarchie en France.

Malheureusement, cette œuvre ne réussit pas à échapper à la censure. Mais, c’est tout de même une bonne représentation de l’art se battant contre le mensonge, bataille qu’elle perd cependant face à la censure qu’elle subit.

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